Modernisation de la formation infirmière : textes réglementaires 2025 pour 2026

La refonte du cadre de formation des infirmières avance, avec des arrêtés attendus à l’été 2025 et une mise en place programmée pour septembre 2026. Ce calendrier révisé, conçu pour éviter une application trop rapide, est plébiscité par les professionnels du secteur. Si cette réforme peut paraître distante des préoccupations quotidiennes des infirmières libérales, elle influencera la préparation des futures soignantes, les collaborations avec les IFSI et certaines pratiques sur le terrain. Comme le souligne une directrice d’IFSI, « cette réforme est une opportunité unique pour aligner la formation sur les réalités complexes du soin d’aujourd’hui ». Cet article explore les évolutions à venir, leur calendrier et leurs impacts concrets.

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En quoi consiste la refonte du cadre de formation infirmière ?

Le cadre de formation fixe les objectifs des études infirmières : compétences à maîtriser, contenus pédagogiques, organisation des stages et modalités d’évaluation. Établi en 2009 lors de l’intégration au système LMD, il est désormais inadapté face aux mutations du métier, comme le développement des soins à domicile, la coordination interprofessionnelle, la télésanté ou la gestion de cas complexes. Cette réforme ambitionne de former des infirmières plus indépendantes, adaptables et prêtes à relever les défis actuels.

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Un décalage pour une transition optimale

Prévue initialement pour 2025, l’application du nouveau cadre est reportée à 2026, suite à une concertation en février 2025. Ce décalage, soutenu par les IFSI et le CEFIEC, répond au besoin d’une mise en œuvre soignée, freinée en 2024 par l’instabilité politique. Les arrêtés, attendus à l’été 2025, offriront un an aux IFSI pour réviser leurs programmes, former leurs équipes et organiser les stages.

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Pourquoi réviser la formation maintenant ?

Le cadre actuel ne répond plus aux attentes du métier, marquées par des besoins croissants en santé mentale, gestion des pathologies chroniques, santé publique ou outils numériques. La réforme vise à actualiser les enseignements, promouvoir l’autonomie, mieux intégrer théorie et pratique, et rendre la profession plus attractive.

Que contiendront les nouveaux textes ?

Bien que non finalisés, les arrêtés devraient prévoir :

• Une formation inchangée de trois ans.
• Des ensembles de compétences structurés pour un suivi clair.
• Un accent sur la pratique clinique dès la première année.
• De nouveaux enseignements : santé mentale, coordination, outils numériques, prévention.
• Une collaboration renforcée entre IFSI et terrains de stage.
• Une évaluation finale simplifiée pour accompagner les débuts professionnels.

Cas pratique : la validation des décès

Depuis avril 2025, les infirmières formées peuvent établir des certificats de décès. Cette formation (12h obligatoires + 3h optionnelles) couvre l’identification des signes de décès, les obligations légales et l’utilisation de CertDc. Cette mesure incarne l’esprit de la réforme : autonomie et valorisation des compétences.

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Conséquences pour les infirmières libérales

Cette réforme touchera les IDEL de plusieurs façons :

• Accompagnement des étudiantes : les tuteurs de stage devront s’adapter aux nouveaux ensembles de compétences, avec un rôle accru dans l’évaluation réflexive.
• Partage d’expertise : des opportunités d’enseignement en IFSI pourraient émerger, notamment via un statut de formatrice à double activité.
• Revalorisation professionnelle : des compétences élargies, comme la validation des décès, pourraient être mieux reconnues dans la tarification des actes.

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Étapes clés à venir

• Été 2025 : Publication des arrêtés définissant compétences, pédagogie et évaluation.
• Automne 2025 : Diffusion des programmes aux IFSI, formation des équipes pédagogiques.
• Printemps 2026 : Organisation des stages, ajustement des outils de suivi.
• Septembre 2026 : Début du nouveau cadre pour la promotion 2026-2029.

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En synthèse

La refonte du cadre de formation infirmière marque un tournant pour la profession, en phase avec les enjeux du soin moderne. Les IDEL, en tant que mentores et actrices de terrain, auront un rôle déterminant dans cette évolution. Contribuer à la formation des futures infirmières, c’est bâtir une profession plus compétente, humaine et connectée.