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Gérer un arrêt de travail en tant qu'IDEL : solutions et précautions

Gérer un arrêt de travail en tant qu'IDEL : solutions et précautions

Nicolas Terraz
Publié le
21/2/2025
Cabinet
Article
2 minutes

L’une des plus grandes craintes des infirmiers libéraux est de devoir s’arrêter pour des raisons de santé. Face à cette éventualité, mieux vaut être préparé afin de minimiser l’impact financier et organisationnel de l’arrêt.

1. Assurer la continuité des soins

Dès l’apparition d’un problème de santé nécessitant un arrêt de travail, il est essentiel de :

  • Prévenir ses collègues et voir s’ils peuvent assurer la continuité des soins.
  • Faire appel à un infirmier remplaçant pour éviter toute interruption des tournées.
  • Informer les patients afin de garantir leur prise en charge.

L’objectif est de s’assurer que les soins prodigués restent de qualité malgré votre absence.

2. Déclarer son arrêt auprès de la Carpimko

Dès le premier jour d’arrêt, il est nécessaire de consulter un médecin afin d’obtenir un arrêt de travail. Celui-ci devra être transmis à la CARPIMKO, la caisse de retraite et de prévoyance des infirmiers libéraux.

Cependant, contrairement aux salariés, les IDEL ne perçoivent aucune indemnité journalière de l’Assurance Maladie. Seule la CARPIMKO intervient, et ce, sous certaines conditions.

3. Les indemnités de la CARPIMKO

  • Aucune indemnisation avant 90 jours d’arrêt.
  • À partir du 91ᵉ jour, versement d’une indemnité journalière de 49,72 € (montant 2018).
  • Majoration de 9,04 € par enfant ou conjoint à charge.
  • À partir du 365ᵉ jour, si l’invalidité est reconnue, une rente d’invalidité peut être versée.

Cette carence de trois mois représente une perte de revenus conséquente pour les infirmiers libéraux.

4. Se protéger avec un contrat de prévoyance

Pour pallier cette absence de couverture immédiate, il est fortement recommandé de souscrire une assurance prévoyance. Ce type de contrat permet de :

  • Recevoir une indemnité compensatoire dès les premiers jours d’arrêt.
  • Préserver son niveau de vie en cas d’incapacité prolongée.
  • Faire face aux charges fixes (loyer du cabinet, cotisations sociales, assurances…).

Avant de souscrire, vérifiez bien :

  • Le montant de l’indemnité journalière
  • Le délai de carence avant versement
  • Les exclusions éventuelles
  • Le coût de la cotisation

5. Prévenir plutôt que guérir

La meilleure solution reste d’anticiper les risques de maladie ou d’épuisement :

  • Adopter une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation, hydratation).
  • Se protéger du froid et des variations de température lors des tournées.
  • Prendre des vitamines et renforcer ses défenses immunitaires.
  • Écouter son corps et éviter le surmenage.

L’épuisement professionnel (burn-out) est une réalité pour les IDEL. Prendre soin de soi permet d’assurer la pérennité de son activité et d’éviter des arrêts prolongés.

Le mot de la fin

Un arrêt de travail peut avoir des conséquences importantes pour une infirmière libérale. L’anticipation est donc essentielle : assurer une continuité des soins, déclarer rapidement son arrêt, et surtout souscrire une prévoyance adaptée. En prenant ces précautions, vous pourrez aborder plus sereinement une éventuelle période d’indisponibilité.

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